Lucile Peytavin expose les liens entre les injonctions sociales à la virilité auxquelles sont soumis les hommes et la surreprésentation de ces derniers dans les statistiques des comportements violents et à risque. Ce faisant, elle ouvre la possibilité de penser une éducation plus humaniste transmise aux garçons pour construire une société plus égalitaire, plus apaisée et plus riche.

En France, les hommes sont responsables de l'écrasante majorité des comportements asociaux : ils représentent 83% des mis en cause par la justice, 96% de la population carcérale, 84% des auteurs d'accidents routiers mortels, 92% des élèves sanctionnés pour des actes relevant d'atteinte aux biens et aux personnes au collège, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97% des auteurs de violences sexuelles, etc.

Cette liste semble inépuisable. Elle a surtout un coût estimé à près de 100 milliards d’euros par an, payé par l'État en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face et par la société qui supporte les souffrances physiques et psychologiques des victimes, et subit des pertes de productivité et des destructions de biens.

Pourtant, cette réalité est presque toujours passée sous silence. Lucile Peytavin s'interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes comme principaux auteurs des violences et des comportements à risques, et propose une tentative d’estimation du coût financier de l'ensemble de ces préjudices pour l’État et donc pour chaque citoyen, hommes et femmes. Quel est le coût, en France, en 2021, des conséquences de la virilité, érigée en idéologie culturelle dominante ? Elle pose la question ; n’aurions-nous pas tous intérêts à nous comporter… comme les femmes ?!